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Ensemble du livre : biographie de François Nespola, 1858-1911
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Page précédente : 1883-1885- l'Exposition Internationale de Nice .



Le Phylloxera


Pour résumer brièvement la documentation citée en fin de cette page :

Suite de l'histoire Nespola



1884. Les travaux de l'exposition internationale s'achèvent et Francesco retourne aider sa famille.




En janvier 1884, les travaux de l'exposition internationale n'étaient pas encore achevés mais comme prévue, l'inauguration eut tout de même lieu le 8. Les travaux se déroulaient la nuit ce qui redoubla les efforts des équipes : le soir, dès la fermeture de l'exposition aux visiteurs, il fallait remettre les échafaudages, travailler toute la nuit, démonter et nettoyer tout avant la réouverture. Incroyable mais vrai ! Un vrai décor de théatre. Pas forcément fait pour durer, malgré les promesses du maire Borriglione qui affirmait construire pour l'avenir de Nice, son tourisme et le développement de ses industries naissantes.

Au petit matin, quand Francesco rentrait à Magnan, il croisait les concierges qui nettoyaient les pas de porte des immeubles, les pêcheurs de Carras qui tiraient leur charreton de poissons pour les vendre dans la vieille ville. Des tombereaux de fumier sortaient des écuries et des étables situées parfois en sous-sols de certains immeubles. Hé oui, l'hiver, en plus des nombreux chevaux, il y avait des vaches en ville. Celles-là, elles ne voyaient pas l'herbe verte des prairies ! Nourries au foin tout l'hiver. Des laiteries s'installaient dans tous les quartiers.

Un jour, il avait croisé Vincent Martin qui portait fleurs et légumes au marché. Vincent lui avait fait une proposition gentille mais curieuse :

— Hé pitchoun ! Toujours sur le chantier de l'Expo ? Quand ce sera fini, viens m'aider ! À cinquante cinq ans déjà, je fatigue et les enfants ne peuvent pas trop m'aider, l'ainé n'a que sept ans et il commence l'école. Quand pourras-tu venir ? L'hiver surtout j'ai beaucoup de clients, les fleurs se vendent cher. Je pourrai te payer. Pas aussi bien que les chantiers mais je suis introduit dans des grandes maisons qui ont bien besoin d'un jardinier de temps en temps. Moi, je suis bien trop vieux !
— La fin des travaux de l'Expo ? C'est pas pour demain. Elle sera finie cette expo qu'il y aura encore des aménagements à réaliser. En tous cas c'est gentil. Je travaillerais volontiers chez vous mais il faut d'abord que j'aide à Ginestiere.
— Avec Michele ?
— Oui, le domaine est trop grand pour lui tout seul. Depuis le départ à l'armée d'Honoré, il a du mal.
— Mais tu n'habites pas à Ginestière ? Cattarina m'a dit que tu logeais à la maison Levesy de Magnan.
— Oui, elle dit vrai. Ginestière c'est trop loin pour faire le trajet tous les jours, répondit Francesco un peu gêné. Ses querelles avec son frère étaient connues de tous, il le savait.
— Hé vaî, il faut que j'y aille mais penses-y ! Tu seras toujours le bienvenu chez nous. Les chambres, on n'en manque pas dans cette grande maison.

Francesco, on en parle à la maison Bouroul. Cette maison est aussi celle de la famille de Vincent Martin mais on dit toujours "la maison Bouroul". La dernière fois que Costanza a vu son frère, elle a été saisie par sa maigreur extrème, ses yeux encavés, son teint blème. Hé oui, travailler toutes les nuits, se nourrir à la va-vite à long terme, on y perd la santé. Costanza est inquiète et elle s'en confie à son amie Cattarina :
— Je ne sais pas ce qu'ils ont ces deux frères ! On dirait des morts-vivants. Michele part en quinte de toux au moindre effort et Francesco se transforme en épouvantail. Ses vêtements sont mal entretenus, pleins d'accrocs et flottent sur lui . Il a la peau sur les os. Un vrai squelette. Et ce grand échalas refuse de s'arrêter. S'il continue, son argent, il l'aura gagné pour rien. Il n'en profitera pas.
— Si seulement, il passait me voir. Je pourrais un peu lui arranger sa tenue. Mais je ne le vois plus. Vincent m'a dit la même chose. Il le croise souvent le matin.

Fin avril, l'exposition ferme. Francesco est soulagé. Certes il a réalisé un petit capital mais il n'en peut plus. Parfois il est saisi de vertiges. Heureusement qu'il n'est pas tombé des échafaudages. Il essaie de recadrer un peu son sommeil de nuit mais sa chambrée est bruyante. Ses trois compagnons aiment faire la fête et rentrent complètement saouls au milieu de la nuit et au petit matin quand Francesco a enfin trouvé un sommeil profond, c'est le branlebas de combat du départ des ouvriers. Francesco ne supporte plus tout ce tumulte. En plus, hier, quand le propriétaire a vu l'état de la chambre avec son parquet jonché de vomissures et qu'il a demandé à Francesco de nettoyer un peu tout ça, Francesco a bien failli lui casser la figure.
— Comment avec tout le loyer que je paie, c'est encore à moi de nettoyer cette merde !
— Si tu n'es pas content, tu peux partir, je ne retiens pas. Dès demain, je le relouerai ton lit et je ferai un heureux.
— Oui, je sais, les places sont chères. Les pauvres ça ne manque pas. Les Italiens, les montagnards, ils viennent tous chercher du travail à Nice et ils en trouvent mais c'est mal payé. Alors on profite de leur misère.
— Qui ça ON ? Tu sais, je rends bien service en louant ces chambrées et c'est mon capital de l'armée que j'ai placé dans cet immeuble. Il faut bien qu'il me rapporte un peu.
— Oui mais toute cette crasse, c'est surement pas moi qui vais la nettoyer.
— Pas moi non plus, espèce d'insolent. Mes blessures de guerre m'empêchent de me baisser.
— Alors payez quelqu'un pour faire le ménage et entretenir votre immeuble. Belle façade mais à l'intérieur c'est une porcherie. Les poux et les punaises ne vont pas tarder. Et là, vous verrez. Tous les locataires partiront.
— Tu as raison, Pitchoun. Ce travail, tu le ferais pour moi ?

Décidément, ces vieux, ils l'appelaient tous Pitchoun alors qu'il était cent fois plus grand qu'eux, tout voûtés par l'âge. Ce mot d'affection le calma un peu mais bien sûr il déclina l'offre de l'ancien sergent Levesy. Il avait d'autres projets et surement pas celui de faire le concierge de ce marchand de sommeil. Alors il décida de rentrer dans sa famille. Qui sait ? Depuis le temps que Michele lui demandait de revenir, Michele allait peut-être lui faire bon accueil à Ginestière.

Effectivement, il fut le bienvenu. Quand il arriva avec tout son bardas, il trouva Michele et sa mère dans la cuisine. Michele épluchait les légumes. La mère était assise près de la fenêtre. Elle semblait marmoner une chanson ? Francesco crut y reconnaître une berceuse de son enfance.
— Brave, tu es de venir, s'exclama Michele. J'ai bien besoin d'aide. À deux, ce sera plus facile !
— à trois, dit Francesco en se rapprochant de sa mère, pour l'enserrer dans ses bras.

Curieusement, la Mama se jeta en arrière, les bras tendus pour le repousser. Toute tremblante, elle le fixait apeurée.
— Mamma ! Tu ne reconnais plus ton Francesco ?
— Charles, mon petit, tu es revenue .. ? tarda-t-elle à répondre en entrouvrant les bras.
— Non, Francesco !

Que lui était-il arrivé et de quel Charles parlait-elle ? De leur père ? Non elle aurait dit Carlo. Francesco interrogea du regard Michele.
— parfois, c'est comme ça. Tu as dû l'interrompre dans sa rêverie. Elle retourne de plus en plus vers le passé. Tu te rappelles pas ? Charles, c'est notre petit frère. Charles, le bébé qui est mort, il n'avait pas deux ans. Moi je m'en souviens, j'avais treize ans. Il était né en 69, c'est pour cela qu'il a un prénom français.
— Et depuis quand elle est comme ça ? Pourquoi, n'as tu rien dit ?
— Quelques mois et de temps en temps, mais t'en fais pas, ça va lui revenir.

Effectivement, Cattarina reprit peu à peu ses esprits. Toute confuse de ne pas avoir reconnu Francesco, elle quitta son coin de fenêtre pour tissoner le bois dans la cuisinière et s'activer à faire cuire la soupe avec les légumes préparés par Michele.

— Bien folle que je suis, je ne reconnais même plus mon Francesco ! Dis-moi, je vois ton baluchon. Tu vas rester avec nous maintenant ?

Tout en s'affairant à dégager la table des épluchures et des miettes qui la jonchaient, Michele jetait des regards furtifs à Francesco. Quand il répondit "Oui, un peu", un grand sourire éclaira son visage.

Les mois qui suivirent, Francesco fut loin de rester inactif. Il avait décidé de doubler la surface du jardin. Pour cela, à coups de pioche il attaqua cette terre ingrate, faite d'argile, de petits cailloux et parfois même de gros rochers qu'il hissait en bordure pour les rajouter au mur de pierres sèches qu'il bâtissait au fur et à mesure autour du jardin. Il brouetta aussi du fumier, récupéré dans la bergerie en contrebas du terrain. Le vieil Auda, l'ami de son père, la vache, les chèvres et les moutons, tout ça c'était du passé. L'odeur même en était atténuée. Seule une légère poussière se dégageait dans les rayons de lumière quand Francesco raclait le sol de l'étable. Pour les gens de la ville, cette masure était bonne pour la démolition. Pour Francesco, cette bergerie avait été son refuge, son paradis auprès du vieil Auda qui savait si bien le consoler après la mort de son père. À chaque fois qu'il rentrait dans l'étable, son coeur se serrait. Fini le temps de son Barba. Avec lui il trayait la vache ou les chèvres et ramenait tout fier le pot de lait à sa famille. Barba lui avait aussi appris à sculpter les colliers des chèvres, ces coquines qui ne cherchaient qu'à s'échapper. Une fois elles avaient réussi à saccager les légumes.. Barba ètait mort quand Francesco et ses frères étaient partis à Albenga. Il n'avait même pas pu lui dire au revoir.

Hé oui, cette vie qui semblait passer si lentement pour Francesco et la réalisation de ses projets, cette vie s'éteignait rapidement pour les vieux qu'il avait tant aimés : son père, puis Barba et maintenant sa mère qui n'était guère vaillante.

Et il n'y avait pas que les vieux, Michele, son frère, n'était pas en forme. Pourtant il n'avait que vingt huit ans. Finalement, Francesco était content d'être revenu les aider. Ils en avaient bien besoin et à eux trois, ils allaient remettre en valeur ce domaine qui périclitait.

- Tu te donnes trop de mal, lui disait Michele, un peu honteux de ne pouvoir en faire plus. Tu sais cet été, pas sûr que tu aies assez d'eau pour arroser tout ça.
— Tu as raison pour l'eau, le canal n'arrivera peut-être pas encore cet été. J'ai vu les plans de l'aqueduc de Ginestière, c'est prévu mais les travaux ça prend toujours du retard. L'eau de la citerne ne suffira pas pour des fleurs mais en attendant, il faut que la terre se fasse et je vais mettre des pois chiche. On dit, à la Chambre d'Agriculture, qu'ils n'ont besoin d'eau que deux fois : maintenant que je les sème et cet été pour les faire cuire. Ça nous nourrira et les racines enrichiront la terre. L'année prochaine, tout sera prêt pour les fleurs.
— Tu fais bien des projets mais l'année prochaine, qui sait si nous serons encore là ? Le proprio n'arrête pas de dire "Ces collines, ces oliviers, ça ne vaut plus rien. Pas rentable, tout cet argent dort alors qu'il serait mieux placé dans immeuble"
— Ça tombe bien, je vais le lui racheter son domaine.
— T'es fou ! Jamais il ne te le vendra ! C'est bien trop cher pour toi et il ne te fera pas crédit. L'argent, il le veut tout de suite. Surtout qu'il va marier sa fille.

Ces mots firent du mal à Francesco. Les temps heureux des rires et des jeux quand Amirati emmenait sa fille pour passer les après-midi d'été sur la colline et profiter de la légère brise du Var alors que la touffeur des immeubles du centre de Nice rendait la vie impossible. Amirati venait souvent, il semblait trouver du plaisir à échaffauder les projets de la nouvelle vigne avec Carlo. Cette vigne qui avait causé la mort du père, finalement, elle s'était révélée un bon investissement, bien plus rentable que les oliviers. Et maintenant, ça ne lui suffisait pas ? Toujours plus, rageait Francesco. Tout pour l'argent facile. Francesco, lui, ce domaine, il y tenait, c'était sa maison, sa colline .. et avec l'argent qu'il avait soigneusement mis de côté à force de chantier de jour comme de nuit, il allait le racheter. Et si Francesca l'acceptait, ils pourraient y vivre heureux, entourés de leur famille et de leurs enfants. Tous sauf sa vieille harpie de mère et Amirati. Ce dernier préférerait rester au centre de Nice pour continuer à fréquenter son club d'amis.

Francesco sortit de sa rêverie. Pour sûr le terrain, il l'aurait mais pas Francesca. Se marier, c'était des jeux, des enfantillages .. Maintenant elle avait rejoint son monde, celui des réceptions, de l'opéra .. Elle n'était pas faite pour une vie de paysanne. Pourtant, cette colline, c'est sûr qu'elle l'aimait plus que la vie mondaine. Sauf si elle avait changé ..

C'est ainsi qu'avec son frère, ils travaillèrent sans relâche avec l'aide parfois de Battiste et les visites fréquentes de Costanza et sa petite famille. La mère reprenait des forces, elle chantonnait en jardinant ou en leur cuisinant de bons repas frugaux certes mais agrémentés de leur huile d'olive et de rires à table. Les pois chiche furent une réussite. Accompagnés de ratatouille, c'était un régal qui tenait bien au corps et remplaçait la viande. Finalement Michele et Francesco faisaient bonne équipe et c'était le bonheur.

En septembre Amirati passa inspecter le terrain. Pas souriant, il ne fit aucun commentaires sur l'entretien des oliviers, aux pieds soigneusement désherbés et fumés de migon. Pourtant les olives déjà grosses promettaient une belle récolte en novembre. Il se risqua même à descendre en flans de colline jusqu'à la vigne. Il s'y attarda longuement, soupesant les grappes aux raisins gorgés de jus, retournant ça et là les grandes feuilles qui se teintaient déjà de jaune et de roux. Francesco et Michele étaient très fiers. Dans la semaine ils allaient vendanger et porter tout ce raisin au château qui en ferait du vin plus sucré et alcoolisé que les autres années.


— Venez-voir ! La vigne a pris la maladie, le phylloxera.

Amirati avait l'air content de leur annoncer ça ! Qu'est-ce qu'il disait là ? Cette vigne si belle, touchée par ce fléau ? Certes, ce nom bizarre, "phylloxera", on en parlait de partout. Cet insecte avait ravagé tous les vignobles du nord de la France. Dans un premier temps, c'était une aubaine pour la Provence dont les vignobles étaient épargnés. Le vin se vendait bien. Leur vigne, c'était leur trésor alors ils n'allaient pas la laisser périr.

Amirati leur montra un plan qui semblait effectivement attaqué. L'envers de certaines feuilles était grêlé de gros boutons qui faisaient saillies et pire, le plant commençait à de dessécher. Frénétiquement Francesco arracha le plant.


— je vais le brûler. Faut pas que ça se répande.
— Tu perds ton temps. Cette vigne est foutue. C'est la dernière récolte. Les larves sont déjà dans les racines et ça se propagee plus vite que la foudre. De toute façon, rentrons à la maison, il faut que je vous parle.

La nouvelle du phylloxera fit l'effet d'un coup de masse sur les deux frères. Ils remontèrent doucement la pente. En plus ils se doutaient bien des intentions du proprio. Il allait leur annoncer la mise en vente.

Arrivés à la cuisine, il était près de midi et la Mamma fit un bon accueil :
- Vous resterez bien manger avec nous. Vous tombez bien. J'ai fait un bon tian de courgettes. Il est juste cuit.

Amirati l'inquiétait avec son air sérieux. S'il était là, c'était pour parler du métayage. Toutes les années, Michele se faisait un sang d'encre avant la Saint Michel et le renouvellement du bail. Cette angoisse elle la partageait. Elle gardait un cuisant souvenir de sa visite à Nice après la mort de Carlo et des menaces de la vieille, la belle-mère d'Amirati "si vous ne pouvez pas exploiter la propriété, fini le contrat, nous prendrons une famille avec des paysans costauds, pas une veuve et ses enfants. Et n'oubliez pas les dettes !" Amirati, ce lâche avait à peine essayé de les défendre. Pourtant les dettes, c'était bien une idée d'Amirati, il avait avancé tout l'argent pour la vigne. Conformément aux rêgles du métayage, Carlo en devait la moitié et pensait la rembourser dans les années suivantes grâce aux raisins récoltés. Heureusement Michele avait réussi et bon an mal an, ils avaient pu rester. Maintenant avec Francesco, fort et plein d'idées, ça irait encore mieux. Alors quel était le problème ?

Amirati n'osait pas annoncer à cette vieille paysanne, la veuve de son ami Carlo, son intention de vendre le domaine et donc de les mettre dehors car le nouveau propriétaire choisirait probablement de mettre en place d'autres fermiers, ou, même, d'exploiter lui-même le domaine. En plus pas sûr de vendre avec ce phylloxera. C'était une tuile. Le prix des vignobles allait chuter. Ça lui coupait l'appétit mais il fit honneur au tian et la bouteille de vin que Michele avait sortie bien fraîche de la réserve. Pas à dire la vie avait du bon sur ces collines et il se sentait mieux avec ces paysans qu'avec le beau monde. Ce beau monde dans lequel sa fille devait faire son chemin. Pour cela, il fallait vendre et réinvestir dans un immeuble de rapport pour lui constituer une dot. Il en était triste pour Francesca, le trésor de son coeur, si belle si gentille. Pour les familles bourgeoises, la beauté et l'amour ne suffisaient pas pour tenir son rang. L'ARGENT, toujours l'argent ..

Francesco profita du repas pour reprendre ses esprits. C'était le moment fatidique. Il fallait convaincre Amirati de leur vendre le domaine. Quel prix allait-il en demander ? Accepterait-il une vente à tempérament ? Francesco savait bien que son capital ne suffirait pas. Il allait proposer de payer en trois fois : tout son argent tout de suite, puis deux hypothèques à cinq et dix ans. Avec l'arrivée de l'irrigation et la vente des fleurs, il réussirait à payer. En plus, à tout bien y réfléchir, le phylloxera et la perte de la vigne, ça ne pouvait que faire baisser le prix et cet insecte ne s'attaquait pas aux fleurs.

- Et le dessert Mamma ? Va nous chercher les figues près du bassin. Les oiseaux commencent à les attaquer. Elles sont mures à point. Sois prudente, ne va pas tomber de l'échelle.

Cattarina comprit que la discussion allait se dérouler entre hommes, elle prit un pannier et sortit.

Pourvu que tout se passe bien car Amirati avait l'air contrarié et ses fils aussi.



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Documentation

Le Phylloxera :

Article du site Majores Nostri : Le Petit Niçois du 5 mai 1884 dénonce l’arrivée de l’insecte dans les Alpes-Maritimes : « Phylloxéra. – Le Commerce de Grasse donne une mauvaise nouvelle pour nos vignobles. La présence du phylloxéra a été constatée au quartier des Aspres, près de Grasse dans les plantiers de divers propriétaires. Les taches y sont très étendues et invasion a pris un caractère de gravité des plus fâcheux.

Encyclopédie Larousse, phylloxera
Encyclopédie Larousse, phylloxera.

Le Casino Municipal :

Les activités du centre ville de Nice :

La généalogie familiale dans son état en 1884 :

Les Nespola Les Falicon - Bouroul

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