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La baie des anges

Cet article fait partie de la biographie de François Nespola, Nice 1858-1911, cliquer ici pour voir le début

L’expansion de Nice vers l’ouest très forte après le rattachement à la France en 1860.

La ville de Nice s'est d'abord concentrée sur le vieux Nice au pied du château puis étendue progressivement vers l'ouest.
En 1787, Nice vue de Magnan. Ce sont encore des campagnes.
Côte de Nice depuis Magnan.
Lien direct vers le site de l'Acadèmia Nissarda http://www.gravures-nice.org/
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Extrait de Voyage pittoresque Nice, Bibliothèque de Cessole.


La gravure est ancienne (1787). Parcourons la de droite à gauche, en partant du couple sur le pont du Magnan. La femme se protège du soleil avec une ombrelle pour ne pas bronzer. A leurs pieds, de grandes fermes, des villas sur les collines. Sur la coline des Beaumettes, on voit une tour et quelques maisons. Ensuite de grands prés puis les rives du Paillon. En premier, vers nous, la rive droite est très peu construite, c'est la quartier de la croix de marbre. Sur la rive gauche, on devine la vieille ville blottie aux pieds de la colline du château. On ne voit pas le château, démoli en 1706 sur l'ordre de Louis XIV. Il reste tout de même la tour Bellanda, esquissée sur fonds gris à hauteur de la tour des Beaumettes. Ensuite on devine l'entrée du port Lympia, le cap de Nice, la rade de Villefranche et la presqu'île de Saint-Jean-cap-Ferrat avec son phare.

En 100 ans, avec le rattachement de Nice à la France, Nice va prendre sa forme actuelle.En 1860, la ville s'étend jusqu'à Magnan.

Fond de carte actuel de la ville de Nice
expansion de Nice vers l'Ouest à partir de 1860 Ginestiere
Vue actuelle du village de St Antoine de Ginestière, prise de la colline de Terron.

François Nespola a vécu toute sa vie dans les quartiers ouest de Nice. Il est né en 1858 à Ginestière sur les collines ouest de Nice et a été baptisé à l’église du village consacrée à Saint-Antoine de Padoue.

Au cours de l'histoire, Français et Autrichiens se sont disputé Nice et les armées en faisaient alternativement le siège. Dernière invasion en date, la campagne d’Italie menée par Napoléon avait été rattaché Nice à la France globalement de 1800 à 1814 avec la création du département des Alpes-Maritimes. Par sécurité, les Niçois habitaient derrière les remparts de la vieille ville ou dans des villages perchés sur les collines. Ils redoutaient aussi les razzias des barbaresques en bord de mer. Le guide Watripon de Nice en 1889 mentionne qu'en 1829, une razzia barbaresque a enlevé plusieurs pêcheurs et dit qu'une jeune fille de Carras aurait été retrouvée en 1830, lors de la prise d'Alger, dans le harem du dey.

Avec l’extension de Nice, le village est devenu le quartier «Saint Antoine de Ginestière».

François a ensuite vécu près de l’église Sainte-Hélène au bord de la mer.

A ce moment, le centre de la Ville de Nice et la Promenade des Anglais s’étendaient à l’Est du Magnan, petit fleuve côtier qui a donné son nom au quartier peut-être en raison des élevages de vers à soie, les magnaneries. Au delà c'était les campagnes.


Les quartiers Fabron, Sainte-Hélène et Carras. Le Barrimasson.

Le Barrimasson

L'armorial nobiliaire et historique de l’ancien comté de Nice et des Alpes-Maritimes en fournit ce blason. Ce magnifique document a été numérisé et est en ligne sur le site de la bibliothèque municipale de la ville de Nice, le Barri de Masson est page 40.

Sur l'aquarelle d'Antoine TRACHEL,1828-1903.Lien direct vers le site de l'Acadèmia Nissarda http://peintres.nicehistorique.org on voit les pêcheurs tirer leurs filets sur la grève. Au loin le clocher de l'église Sainte-Hélène, Carras et la pointe de l'aéroport actuel. A l'horizon, le cap d'Antibes avec son phare.

De Magnan jusqu’au petit village de Carras, le Barri de maçon, nommé ainsi vers 1767, puis devenu « barimasson » , était essentiellement une zone de jardins, de gravières et de pâturages. La zone littorale est semble très mince. Elle est parcourue par la roue de France devenue route nationale en 1860, puis avenue de la Californie. Sur ses collines, de grandes propriétés de plusieurs hectares, appartenaient aux hivernants riches ou étaient consacrées à la culture des oliviers.

Le village de pêcheurs de Carras.


vue depuis Carras, 1850
David SUTTER
Lien direct vers le site de l'Acadèmia Nissarda http://peintres.nicehistorique.org


Sur cette vue de Carras vers l’Est, au fond on devine la vieille ville de Nice protégée par ses remparts. Quelques " maisons des champs " de nobles niçois et des fermes dominent la grève. On voit aussi les cabanes de pêcheurs et leurs bateaux, les "pointus", petites barques qu'ils tiraient sur la grêve. Il n'y avait pas de port.
Dans son guide de Nice, troisième édition 1898, E.Liotard décrit cette partie de route de France, bordée d'agaves, comme proche d'un paysage du Mexique. Ce qui se retrouve bien sur cette gravure.

L’église Sainte-Hélène et la généalogie du village de Carras


Site splendide de l'Acadèmia Nissarda http://www.gravures-nice.org
Sainte-Hélène au XVIIIème siècle (lithographie) - Musée Masséna - Bibliothèque de Cessole

Sur cette gravure , on voit l'église Sainte-Hélène, la route de France et un fortin militaire, la batterie Pauline construite par les armées de Napoléon et détruite en 1894....



Malgré son aspect classique, assez moderne, cette église est ancienne, 1646-1656. Le blog http://saintluc.over-blog.fr/ en retrace l'histoire. L'église serait la première paroisse fondée en 1728 hors de l’actuel Vieux-Nice. Bien qu'un peu à l'écart de Carras, puisque construite sur domaine privé et léguée par la famille Rossignoli, c'était l'église des villageois.

Pour la généalogie, les premiers registres consultables datent effectivement de 1728. (lien vers le premier registre numérisé)
Le site du Conseil Général des Alpes-Maritimes dénombre 2.837 baptêmes dans cette église pendant la restauration sarde de 1814 à 1860 dont 155 Martin et 127 Falicon, ce qui ne facilite pas les recherches sur la généalogie de ces familes. ( lien baptêmes 1814-1860 )

Noms les plus fréquents des baptêmes 1814-1818

Dans cette église, en 1885, François Nespola s’est marié et a ensuite baptisé ses enfants.

L'ancien cimetière de l'église Sainte-Hélène transféré à Caucade

Dans un premier temps, avant 1868, les morts étaient enterrés dans le cimetière autour de l'église Sainte-Hélène. Un projet de transfert de ce cimetière figure déjà sur un plan de 1848.[Archives départementales]. En 1868, la ville de Nice a décidé, pour des raisons sanitaires, de créer le cimetière de Caucade un peu hors de la ville. Les morts du quartier Saint-Hélène y sont probablement enterrés à partir de 1869. Voir l'article de 1899 Notre ancien cimetière , revue Nice Historiue Un plan du quartier de Sainte-Hélène dressé par l'administration, probablement en 1848 (ou peu après) ''

La vie de François Nespola 1858-1911

Elle a été marquée par la profonde restructuration de Nice dès son rattachement à la France en 1860 :

Le contexte historique : Nice, Savoie-Piémont-Sardaigne........Le pont sur le Var

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