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La baie des anges

Cet article fait partie de la biographie de François Nespola, Nice 1858-1911, cliquer ici pour voir le débutet ici pour voir le plan

Nice, capitale internationale des fleurs

Les oeillets de Nice



Grâce à la douceur du climat, l’œillet de Nice était cultivé depuis longtemps à Nice. Du temps des Etats de Savoie, ses fleurs étaient envoyées par la poste à Turin et dans les villes d'Europe.

Tobias George Smollett écrit en 1764 :
"Les roses et les œillets sont envoyés à Turin, Paris et même Londres. On les emballe dans une boîte de bois, pressés les uns contre les autres, sans aucune préparation. Qui les reçoit coupe le bout des tiges et les plonge pendant deux heures dans de l’eau vinaigrée, redonnant leur fraîcheur et leur beauté. " (Source Wikipedia)

Le climat tempéré de Nice

Selon le guide des étrangers à Nice publié en 1842,

le grand avantage de ce climat consiste en ce qu'il n'y apresque pas de jour en hiver pendant lequel on ne puisse sortir et respirer un air pur et salubre pendant 3 ou 4 heures de la journée ... on n'y éprouve pas de chaleurs excessives ...elles sont tempérées par la brise de mer qui sefait sentir pendant la nuit, le matin et le soir et souvent à midi. (page 168)

Ce guide souligne aussi le dur travail des paysans : la culture a lieu à la bêche : la multiplicité des arbres et surtout des oliviers et des orangers, dont les petites racines sont très superficielles, empêche qu'on puisse se servir de la charrue. ... travail très pénible.

D'autres seront moins indulgents et décriront :
  • des niçois, très portés à se réunir sur les places pour y discuter, fatalistes et routiniers.
  • Un territoire levantin rattaché à une nation nordique ( la France !)

Des oliviers, des oranges et des fleurs

Les collines niçoises étaient arides. Au mieux, on y cultivait des oliviers.

" Un peu d'histoire...
L’implantation et la propagation au cours des siècles de la seule et unique variété « Cailletier », mieux connue sous le nom « d’Olive de Nice », s’explique de par sa capacité d’adaptation au milieu naturel et à la reconnaissance commerciale de la qualité des produits qu’elle génère. Cette variété est depuis toujours connue et reconnue pour ses aptitudes à produire une huile d’olive douce, d’autant plus douce que les olives sont récoltées tardivement.... " extrait du site AOP olivedenice-aop.com

L'olivier photographié pour l' arbre généalogique ci-contre est un des plus vieux de Nice. Cet olivier millénaire est sur la colline du parc d'Estienne d'Orves. Sur le montage généalogique, il se superpose à la vallée du Paillon et à l'ancien chemin Nice-Turin. Je vais essayer de retrouver ma photo d'origine pour le remettre dans son contexte de l'ouest de Nice



La culture des terres et le rôle de la Société d'Agriculture

La Chambre de Commerce de Nice a été créée par décret du 7 Floréal an XI. Supprimée en 1814 par le gouvernement du roi de Sardaigne, elle fut rétablie comme Chambre d'Agriculture et de Commerce en 1825. Après l'annexion de Nice à la France, un décret du 5 décembre 1860 créa la Chambre de Commerce de Nice qui prit la suite de la Chambre d'Agriculture et de Commerce. (CG06)
Le but de la Société d'Agriculture est développer l'agriculture locale pour assurer l'auto-suufisance alimentaire malgré la pauvreté des sols. En raison du contexte touristique de la Côte d'Azur, le but est aussi de développer les espèces rares et les grands parcs.
Ce n'était pas gagné d'avance car les paysans niçois étaient rétifs au changement. déjà, en 1856, Désiré Niel, dans son rapport aux Etats Sardes, constate : " Aujourd'hui encore, plusieurs habitants de nos pauvres pays vivent en général apathiques, fatalistes ... et abrutis par la misère suite de l'ignorance où ils sont plongés." (Revue Nice Historique : Jardins et cultures du pays niçois, 1996 )
Entre 1850 et 1870, le paysage niçois évolue très rapidement. Aux oliviers, orangers et palmiers niçois, se rajoutent les plantes nouvellement acclimatées : magnolias, araucarias, cèdres, eucalyptus, cactus ... et une grande variété de palmiers. La Société d'Agriculture les acclimate et les vend jusqu'en 1895 dans ses pépinières du Bois du Var, près de l'hippodrome, notre aéroport actuel et sur l'emplacement du MIN. Ce jardin est aussi apelé "jardin du bois de Boulogne" par analogie au jardin d'acclimatation parisien.
Revue Nice Historique, 1995/1

Le premier marché aux fleurs et l'irrigation des collines

Avec le rattachement à la France, 1860 et l’arrivée du train Paris Lyon Méditerranée, 1863, l’exportation des fleurs a pris de l’extension. Les fleurs arrivaient à Paris en moins de 24 heures. Alphonse Kar a été le précurseur de commerce international des fleurs de Nice. Il a ouvert le premier marché aux fleurs en gros rue St François de Paule, près du cours Saleya. Ce marché aux fleurs est maintenant sur le cours Saleya.

Nice est devenue la capitale internationale des fleurs



L'irrigation des collines et la mise en place des bassins

L’adduction d’eau de la Vésubie a permis l’irrigation des collines de Nice en 1885. Plus de 1.000 hectares de fleurs étaient cultivés. Cette irrigation des collines de Nice a permis à François Nespola, devenu horticulteur de cultiver les œillets sur son terrain, initialement plus aride. L'acte d'achat précise que le terrain est planté de 60 oliviers exploités pour l’huile. D'ailleurs une partie du terrain avait appartenu à la famille Alziari, important négociant en huile qui possédait un moulin près de l'église Sainte Hélène, juste à l'Ouest.

Cette vue est très proche de son terrain.

Documentation

Le tourisme d'hiver, anglais et russe........Folies, chateau d'opérettes

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